Les systèmes fiscaux, ainsi que la structure des impositions, sont différents pour chaque pays. En effet, on peut noter des points de comparaison significatifs pour ce qui est des impôts en France et au Royaume-Uni. En outre, les spécificités de la fiscalité en Angleterre peuvent présenter quelques avantages, surtout pour les expatriés français.

Les impôts en France
Considérée par certains comme étant le paradis de fisc, la France possède toutefois une structure plus complexe pour ce qui est de la fiscalité ou les impositions. En somme, le pays détient le record des recettes fiscales selon l’Organisation internationale de coopération et de développement économiques. Par ailleurs, il y a plusieurs types d’impôts qui sont indispensables pour tous les citoyens français, dont l’impôt sur les revenus, l’impôt sur la consommation, la fiscalité locale qui inclut la taxe d’habitation et la taxe foncière.
L’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu s’applique à tous les particuliers qui habitent sur le territoire français et qui bénéficient d’un salaire ou d’une source de revenus légale et déclarée. Cela peut être une source locale ou étrangère. L’IR est calculé suivant le montant net global des revenus annuels. Il est prélevé à la source. Par ailleurs, il y a plusieurs tranches d’imposition avec des barèmes et des taux progressifs qui peuvent évoluer en fonction du statut de l’employé. Le taux varie de 0 à 45%, sachant qu’il y a certains types de revenus qui sont exempts d’impôt. D’autre part, les expatriés sont soumis au même régime fiscal que les Français eux-mêmes.
L’impôt sur les sociétés
Contrairement à l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés ou IS est appliqué pour les personnes morales, les sociétés ou encore les entreprises qui sont déclarés en France. De ce fait, les concernés sont ceux qui exercent leur activité sur le territoire français. D’autre part, l’IS est calculé par rapport aux chiffres d’affaires réalisés par une société durant un exercice annuel. De la même manière que pour l’IR, il est aussi structuré avec plusieurs tranches. Le taux normal étant de 25%, il y a tout de même des entreprises qui bénéficient d’un taux réduit de 15%, sous réserve de certaines conditions. Les organismes à but non lucratif, quant à eux, sont soumis à un taux spécifique d’impôt sur les sociétés.
La taxe d’habitation
La taxe d’habitation concerne l’impôt à payer sur le logement. En ce sens, elle est calculée en fonction de la valeur de votre bien immobilier. Auparavant, la taxe d’habitation s’applique à toutes les propriétés d’un citoyen français, incluant sa résidence principale, sa résidence secondaire ou même les dépendances. Cela étant dit, depuis le 01 janvier 2023, la taxe d’habitation relative à une résidence principale a été supprimée, tandis que celle pour les résidences secondaires sont maintenant majorée de 5 à 60%. Le taux d’imposition varie en fonction de la localité géographique et de la commune concernée. À noter qu’il est fixé suivant un vote des collectivités locales.
La taxe foncière
La taxe foncière est un autre impôt annuel local qui est aussi obligatoire en France. De même que pour la taxe d’habitation, elle concerne également les biens immobiliers. Elle s’applique sur les propriétés bâties ou non bâties, et fixées au sol, que vous en soyez le propriétaire ou l’usufruitier. La taxe foncière implique les locaux comme la maison, l’appartement, le parking, les bâtiments commerciaux, l’installation industrielle, etc. Par ailleurs, elle est calculée selon la valeur cadastrale du bien concerné, ainsi que le taux d’imposition fixé par la collectivité locale. De ce fait, la localisation géographique joue un rôle important sur la taxe foncière.

Les impôts au Royaume-Uni
Par rapport au système fiscal français, celui de l’Angleterre est un peu plus souple, surtout pour les étrangers qui viennent s’expatrier au Royaume-Uni. Certes, il peut éventuellement présenter quelques avantages. Néanmoins, il y a tout de même quelques règles fiscales importantes qu’il faut prendre en compte. Outre les impositions incontournables comme l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les plus-values ou l’impôt sur les sociétés, les non-dom sont aussi des alternatives intéressantes pour les résidents anglais.
L’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu ou Income Tax est l’imposition qui s’applique à toutes les personnes percevant un revenu sur le territoire anglais. De la même manière qu’en France, il est calculé en fonction des montants que vous gagnez, et est caractérisé par plusieurs tranches avec des taux progressifs. En Angleterre, l’impôt sur le revenu varie de 0 à 45%. Il y a un montant minimum qui est imposable. Par ailleurs, l’IR est prélevé via le PAYE ou le système de Pay As You Earn. En quelques mots, cela signifie que vous payez en fonction de ce que vous gagnez. C’est assez simple. Si un employé perçoit plusieurs salaires, il doit néanmoins remplir une déclaration de revenu.
Les non-dom
Les non-dom ou les statuts de non domicilié sont des options favorables et intéressantes, qui permettent aux expatriés de bénéficier d’un avantage fiscal en Angleterre. Cela consiste à exclure les revenus étrangers de l’imposition. De ce fait, il est possible de ne pas payer d’impôt relatif sur les revenus que l’on perçoit de l’extérieur du sol britannique ou que l’on possède avant le déménagement. En outre, le régime non-dom est accessible pour tous les ressortissants étrangers qui souhaitent venir vivre au Royaume-Uni. Néanmoins, il est soumis à certaines conditions. En général, les expatriés devraient soumettre une demande de statut non-dom au moment où ils s’installent en Angleterre. Toutefois, il y a une limite de temps pour bénéficier des avantages non-dom. Il faut être résident britannique depuis moins de 7 ans. De 7 à 15 ans, il y aurait une taxe forfaitaire appliquée.
L’impôt sur les plus-values
L’impôt sur les plus-values est une taxe qu’il faut payer en fonction de la valeur progressive d’un bien que vous possédiez ou que vous aviez mis en vente. Le bien en question doit se trouver sur le territoire britannique. Par ailleurs, les biens immobiliers, les entreprises, ou encore certains biens personnels de grande valeur sont concernés par l’impôt sur les plus-values. En revanche, il existe quelques exceptions qui peuvent bénéficier d’exonérations partielles ou totales. Le taux d’imposition sur les plus-values est de 20% au maximum. Bien sûr, il y a le taux réduit de 10% qui peut être appliqué à une vente de strat-up par exemple.
L’impôt sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés ou Corporation tax concerne les sociétés et les entreprises basées en Angleterre. Le taux d’imposition est calculé à partir des bénéfices annuels et peut varier de 0 à 21%. Ainsi, les petites entreprises qui ne réalisent qu’un chiffre d’affaires de moins de 50.000 £ peuvent bénéficier d’un taux réduit ou même être exonérés. Une fiscalité avantageuse qui intéresse de plus en plus les investisseurs expatriés, le gouvernement britannique est en train d’étudier la possibilité de réduire davantage ce taux, une baisse massive qui vise à relancer l’économie du pays. De la même manière, c’est aussi une aubaine pour les entreprises anglaises. Sur ce point, le Royaume-Uni reste nettement plus avantageux que la France.
La fiscalité anglaise reste complexe
Bien que favorable, la fiscalité anglaise peut être complexe. Cela s’explique en effet avec les diversités des règles qui s’appliquent sur les différents types de revenus, d’actifs ou encore de situations ou de statuts de résidence. En effet, la situation fiscale d’un résident anglais est énormément influencée par le délai qu’il passe sur le territoire de Royaume-Uni par exemple. En outre, même s’il y a des allégements fiscaux, des avantages ou des exonérations que l’on peut bénéficier, il est important de bien comprendre les critères d’éligibilité.

En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, il y a différentes règles qui peuvent avantager les employés. Bien sûr, le système PAYE est intéressant, mais il faut penser à faire une déclaration sur les revenus. En fonction du montant que vous percevez, le taux peut être progressif. Outre les revenus classiques imposables comme les salaires, les retraites, les produits d’épargne, ou autre encore, il y a également les revenus non imposables comme le Working Tax Credit, les allocations, ou encore les intérêts de compte. D’un autre côté, on peut facilement suivre le paiement de son impôt et connaître le montant que l’on doit payer.
L’impact du Brexit sur les impôts
Le Brexit symbolise le retrait officiel du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Compte tenu des conséquences importantes de cet accord sur l’économie du pays, il peut effectivement entraîner quelques impacts majeurs sur la fiscalité et les impôts pour les résidents britanniques. Bien sûr, ils sont dorénavant des tiers à l’Union européenne, et de ce fait, peut bénéficier d’une indépendance règlementaire. Certes, les relations commerciales et les règles douanières ont aussi évoluées, embarquant par la même occasion de nouvelles règlementations sur la TVA.
D’autre part, l’accord du Brexit implique des changements sur les régimes fiscaux internationaux, la fiscalité des groupes ou encore sur les particuliers. Cela peut par exemple limiter les possibilités de bénéficier d’une réduction d’impôt ou encore de l’abattement sur les plus-values. Pour les particuliers, la sortie du Royaume-Uni de l’UE peut entraîner des conséquences sur les prélèvements sociaux. En effet, en tant que résidents britanniques, ils ne peuvent plus bénéficier de l’exonération sur les revenus du patrimoine et les produits de placement.